La prime à l’autoconsommation photovoltaïque constitue une incitation gouvernementale visant à promouvoir l’installation de panneaux solaires en vue de produire sa propre électricité. Cette aide financière peut atteindre des montants significatifs, variant en fonction de la puissance de l’installation photovoltaïque. Si vous êtes éligible à cette prime, vous pouvez bénéficier d’une somme conséquente, accélérant ainsi la rentabilisation de votre investissement dans les panneaux solaires. Cependant, l’accès à cette aide est soumis à des critères rigoureux, tels que l’emplacement des panneaux, la puissance maximale de l’installation solaire, et la manière dont vous utilisez l’électricité générée. Qui peut donc prétendre à la prime à l’autoconsommation ? Quels sont les critères à respecter pour être éligible ? Comment calculer le montant de la prime ? Quelles démarches entreprendre pour en bénéficier ? Ces questions essentielles seront abordées dans le cadre de cette présentation en cinq volets.
La prime à l’autoconsommation photovoltaïque, également appelée prime à l’investissement, a été instaurée par l’État en 2017.
L’autoconsommation se réfère à l’utilisation de l’énergie produite sur place, notamment par des panneaux solaires. Lorsque ces panneaux solaires génèrent de l’électricité, on parle d’autoconsommation photovoltaïque, laquelle se différencie des panneaux solaires thermiques produisant de la chaleur (utilisée par exemple pour alimenter un chauffe-eau).
L’autoconsommation permet donc de :
L’achat de panneaux solaires en vue de s’engager dans l’autoconsommation représente souvent un investissement initial conséquent, nécessitant plusieurs années pour se rentabiliser. Le retour sur investissement peut résulter de la réduction des factures d’énergie ainsi que des aides gouvernementales telles que la prime à l’autoconsommation, et de la possibilité de vendre l’excédent de production.
Une prime pour investir dans la transition écologique
En créant la prime à l’autoconsommation photovoltaïque, l’État avait pour objectif de réduire le poids financier de l’investissement initial, incitant ainsi particuliers et entreprises à adopter l’autoconsommation photovoltaïque. Cette prime vise à :
Cependant, cette aide gouvernementale concerne des installations solaires spécifiques, soumises à des critères stricts.
Tous les particuliers et entreprises, sans condition de ressources, ont accès à la prime à l’autoconsommation. La seule condition est d’opter pour l’autoconsommation photovoltaïque avec vente du surplus. Cela signifie que vous consommez une partie de l’électricité que vous produisez, et que vous revendez l’autre partie à EDF Obligation d’Achat (EDF OA) ou à un autre acheteur obligé, qui la réinjecter dans le réseau pour alimenter d’autres foyers.
La prime à l’autoconsommation s’ajoute donc obligatoirement aux bénéfices issus de la vente du surplus. Cette vente est obligatoire pour EDF, qui rachète tous les kWh non consommés. Le tarif d’achat est réévalué tous les 3 mois, variant en fonction de la puissance des installations. Par exemple, les installations de plus de 9 kWC peuvent voir leurs kWh vendus à un prix moins élevé.
En d’autres termes, vous ne pouvez pas bénéficier de la prime à l’autoconsommation photovoltaïque si vous choisissez de consommer toute votre production d’électricité ou de revendre la totalité de votre production.
Les conditions pour être éligible à la prime à l’autoconsommation sont d’ordre pratique et technique :
En effet, seuls les panneaux photovoltaïques installés sur votre toiture permettent de bénéficier de la prime à l’autoconsommation. L’installation peut se faire sur une toiture inclinée, ou un toit-terrasse, plus plat.
Pour fixer vos panneaux solaires sur votre toit, vous avez 2 options :
Il est important de noter que cette puissance représente la capacité de production optimale de l’installation photovoltaïque dans des conditions idéales, telles qu’un ensoleillement intense, une température extérieure de 25°C et des conditions météorologiques favorables.
Cependant, cet indicateur ne donne pas une estimation précise de la quantité d’électricité que vos panneaux solaires pourront produire, car d’autres facteurs entrent en jeu. Néanmoins, il permet d’estimer le nombre de panneaux solaires nécessaires pour répondre à vos besoins, par exemple, on estime qu’une maison de 100 m² requiert généralement une installation solaire d’une puissance d’environ 3 kWc.
Si vous êtes un particulier, il est donc probable que votre installation soit éligible à la prime à l’autoconsommation photovoltaïque, étant donné que le plafond à ne pas dépasser est de 100 kWc.
En revanche, si vous êtes un professionnel envisageant une installation de grande envergure, il est conseillé d’anticiper au mieux vos besoins en termes de nombre et de puissance des panneaux solaires si vous souhaitez bénéficier de la prime à l’autoconsommation.
Il est possible d’installer soi-même l’installation de panneaux solaires en achetant un kit solaire, par exemple. Cependant, afin de bénéficier de la prime à l’autoconsommation, il est impératif de faire appel à un professionnel qualifié ou certifié par un organisme agréé par l’État. Au-delà de cette exigence légale, confier l’installation de vos panneaux solaires à un professionnel présente plusieurs avantages :
Il existe 4 types de taille d’installation photovoltaïque, toujours estimées par rapport à leur puissance crête :
En bref : plus votre installation sera puissante, moins votre prime sera élevée.
En théorie, vous n’avez pas de démarche à faire. La demande de prime à l’autoconsommation se fait automatiquement au moment où vous raccordez votre installation photovoltaïque au réseau. Lorsque votre demande de raccordement au réseau est complète, le montant de votre prime est calculé, et n’évoluera plus au gré des variations trimestrielles des tarifs. Découvrez notre article dédié aux démarches administratives.